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Note d'intention 

« Je préfère que tu ne sois pas la Lune »

Mise en scène / Yilin Yang

Texte / Hsin-Yun TSAI

 

Cette pièce intitulée « Je préfère que tu ne sois pas la Lune[1] » réalisée sous la forme d'un théâtre de poésie musicale. Dans la pièce, le répertoire global est lié aux poèmes modernes de Taïwan et cela donne l’imaginaire taïwanaise à notre souvenir de l’automne, y compris les poètes Yinni, Lo Chih Ch’eng, LUO Fu, CHEN Yuhong, Hung Hung, CHUNG Ciao, CUISTOT DE NEIGE, LIU Ding Cian. Combiner ces différents poèmes ensemble dans l'intrigue et présenter des performances en chinois et français, synchronisant à travers la conversation dans la pièce.

 

L’idée de la scénographie, est de commencer notre concept ainsi par la Lune, qui est une existence proche et lointaine de la terre, visible et intouchable. Son visible est son présent tous les jours, d’autre part, son intouchable est sa distance lointaine. Néanmoins, son pouvoir, la gravité de la lune, est connecté et influencé par toutes les choses sur la terre. La chose la plus évidente est la marée de l'océan. La marée haute et la marée basse sont l'interaction de la gravité de la lune. Par conséquent, le concept de création artistique est compilé dans un plan de conception basé sur l'image onirique de cosmos et l’i mage de la mer dans son ensemble. Nous faisons également des réflexions en accord avec la saison d'automne. La fête de la mi- automne[2] tombe en septembre, ce jours-là est important pour l’ensemble familial, et la tradition conventionnelle apporte également un sentiment de nostalgie et de souvenir. La pleine lune symbolise également de la perfection d’unité de la famille et du rassemblement. Le conte de cette fête raconte l'histoire d’une femme Chang'e (嫦娥) qui a volé des médicaments immortels et c'est envolée pour la lune, et a été séparée de son mari Houyi. (后羿) Ce couple peut se retrouver une fois par an dans ce moment. Sous ce sentiment de la mémoire, il exposait l'importante transmission émotionnelle qui en découle constitue l'ensemble de la pièce.

La décoration des objets principaux utilise du papier d'aluminium et du tissu blanc. À travers la feuille d'aluminium, qui peut présenter un effet réfléchissant, la texture de la météorite produite par l'installation d'éclairage de la scène et les rides du matériau lui-même. J'ai aussi imaginé des météorites flottantes sur la scène, simulant l'espace sans gravité dans l'univers. De plus le choix d’un tissu blanc projeté sur un écran et cela connecte la jupe de l'acteur. Au début de la scène, l’acteur porte des jupes blanches suspendues au plafond et les conçoivent avec le système mécanique, cette idée est de faire tirer le tissu pour transformer le rideau long pour produire un écran. Avec les transformations de la mise en scène, l'ensemble du dispositif peut changer de façon manuelle. 

Le choix des supports image se porte sur les appareils traditionnels - diapositives manuelles reliées à de petit ancien téléviseur et un projecteur vidéo mobile. Les dispositifs d'imagerie des deux époques différentes sont utilisés pour définir la position d'une transformation d'image. Le téléviseur est populaire après la guerre mondiale, l’ancien téléviseur en tube cathodique est abandonné progressivement dans les années 2000. Dans cette période, la mission de la NASA de Voyager 1 et Voyager 2 est dans l’année 1977. Cette ère marque l'évolution et le progrès de la technologie d'imagerie, c'est-à-dire que les êtres humains s'appuient sur la technologie d'imagerie comme une exploration de l'univers, symbolisant une grande ère d'invention. C'est aussi au début du développement initial de la photographie que la manière dont les humains manipulent les images a progressivement mûri. Cependant, l'évolution des images n'a jamais cessé. Après le passage aux images numériques, le développement des dispositifs d'imagerie ne s'est jamais arrêté. Dans la scène, nous utilisons de petits appareils de projection, à partir du poème En raison du vent, pour nous faire la comparaison d’analogue et de numérique, et pour faire changer les images en mouvement avec les émotions des acteurs. Le titre de chaque poème est affiché à la télévision avec des calques et des images diapositives : la lune, Mars, des propulseurs, etc. montré l’archive photographique. 

La production d'images vidéo est filmée pendant mon voyage de 2019, cette année pour le créateur est l'idée de retourner dans le lieu de sa naissance, comme à la fois un voyageur et un étranger, surgiras un autre regard de leur ville natale, et aussi une autre rencontre. J’ai ainsi photographié des paysages naturels autour de tout le passage, et le processus de prise de vue qui change constamment, c’est un voyage à la forme de l’île Taïwan. Les images en cours de route sont sauvegardées des marins, des vues sur la montagne jusqu’au paysage culturel. Chaque mouvement est arrêté dans un cadre comme le lent changement de photos. Ce rythme correspond à la tonalité de poème et de la musique. Le poème, la phrase et l'image sont les expressions rythmiques l'une de l'autre, se faisant écho. Chaque image est représentée en noir et blanc par le ralentissement du temps, son effet produit est comme un dessin au fusain, flou et abstrait. L'imagination visuelle qu'il donne l’impression d’ancienne peinture chinoise, décrivant la mutation du temps et des personnes.

Le souvenir présente un axe principal de l'intrigue dans ce spectacle, et les personnes ne peuvent pas se rencontrer en raison de la dislocation du temps et du changement d'espace. Le croisement entre l’un et l’autre, ne peuvent pas être vraiment rencontrés et touchés. Il se manifeste également dans la relation entre la terre et l'univers. Si l'univers est une réalisation imaginaire, nous utilisons des images pour confirmer son existence, car le temps de l'univers est toujours dans le passé, et ce que nous voyons est à des centaines de millions d'années-lumière. Nous dépendons de la technologie pour devenir la réalité, en d'autres termes, de percevoir la réalité à travers l'image que vous voyez pour saisir la réalité. Toutes les images visibles ne sont que des traces laissées par l'univers, la mémoire est donc aussi une imagination réale. 

Avec la nature temporelle du matériau lui-même, les acteurs sont représentés directement à travers le médium. C'est ainsi que j'ai essayé de pratiquer dans la scénographie avec des diapositives différentes. La fin de la scène est complètement sombre et toute l'attention visuelle du public se tourne vers l'image. Dans le cadre ronde, de sorte qu’il emmène le visuel du spectateur ciblé le plus haut de la scène, racontant le dernier poème de La personne qui part, écrit par « LIU Ding Cian» :

 

Tu as mis une lune dans mon cœur/ 

Pour que je n’aie pas peur de manquer de pays/

à présent, pourtant,/

peu importe où je suis/

Tout me semble lointain.

 

Cette manière de la présentation, elle essayait d’apaiser également les émotions et permet aux souvenirs de s'installer.

 

[1] La pièce intitulée « Je préfère que tu ne sois pas la Lune » - Harmonies poétiques de Taïwan, jouant dans le cadre de La semaine des cultures étrangères par FICEP, Centre Culturel de Taïwan à Paris et Théâtre de la Ville de Paris.

 

[2] La fête de la mi-automne ou fête de la lune est célébrée dans divers pays de l'Asie de l'Est et du Sud-Est le soir du 15e jour du huitième mois lunaire, qui peut varier en fonction des années aux environs de septembre (ou du début d'octobre) sur le calendrier grégorien.

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